Un véhicule expérimental ferroviaire pour faciliter les expériences et la recherche pour le train de demain

Dans le cadre des Projets d’Ingénierie Fédérateur (PIFE), les étudiants mènent depuis 3 ans une expérience autour de la conception d’un véhicule ferroviaire expérimental 100% électrique à récupération d’énergie. Après 2 premières années de conception et d’amélioration de leur prototype, la promotion 2024-2025 s’intéresse à la fiabilité et au roulage du véhicule ainsi qu’à son endurance avec pour objectif : 1000km d’autonomie.
Un véhicule entièrement conçu et construit dans le cadre d’un projet académique
Le but du projet est de concevoir, fabriquer et tester un véhicule ferroviaire léger et fiable, pour former les étudiants. Des industriels, intéressés par ce véritable banc d’essai, se sont associés au projet pour mener leurs propres expérimentations sur le prototype, en collaboration avec nos étudiants.
Cette année, 20 étudiants et plusieurs encadrants du projet, diplômés de l’ESTACA, supervisés par Marc Ciais, Ingénieur SNCF et responsable de la filière ferroviaire de l’ESTACA, ont procédé à des essais en conditions réelles pour valider les modifications sur le véhicule. Les circulations du véhicule en essai ont aussi été l’occasion pour les industriels partenaires (SNCF voyageurs et IKOS Lab) de réaliser leurs mesures dans le cadre de projets menés par les étudiants. Ces essais ont eu lieu sur la ligne Caen – Flers, appartenant à SNCF Réseau (non exploitée depuis 1970), et en partenariat avec l’Amicale pour la mise en valeur de la ligne Caen-Flers (ACF).
Une expérience pédagogique unique
Ce projet permet aux étudiants d’avoir une expérience technique sur la conception et le roulage d’un véhicule ferroviaire, mais également de la gestion de projet : gestion de planning, management d’équipes, budget, organisation des essais et supervision des liens avec les industriels partenaires.
De plus, ce projet permet aux étudiants d’aller de la conception à l’Ecole aux essais sur le terrain, leur permettant ainsi d’expérimenter tous les aspects concrets du système ferroviaire. Cet aboutissement du projet, en fin d’année, est un réel atout pour la formation des étudiants, qui apprennent à évoluer et s’adapter aux conditions réelles de leur future activité professionnelle.
« On ne peut pas être un bon ingénieur sans savoir mettre les mains dans le cambouis » Joska, étudiant travaillant sur le projet.
Des résultats prometteurs
De nombreuses évolutions ont été implémentées dans le véhicule depuis l’année dernière, pour certaines inspirées d’autres moyens de transports comme l’automobile ou la moto.
Cette année, les essais confirment la frugalité de ce système de propulsion.
« On voit bien l’efficacité énergétique du ferroviaire par rapport aux autres modes de transport » Baptiste Loose, étudiant de 3e année
Dès la première année d’essais, le véhicule affiche un consommation dix fois inférieure à celle d’une voiture électrique dans un cycle de consommation comparable, et trente fois inférieure à celle d’une voiture thermique.
Cette frugalité permet d’envisager un record d’autonomie dans les prochaines années, où le véhicule pourrait arriver à parcourir 1000 km avec un seul plein de batterie.