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SiERA remporte la 1e place du Dassault UAV Challenge !

24 juin 2025

L’association étudiante Siera remporte cette année la 1e place du Dassault UAV Challenge ! Ce challenge de drones a pour objectif de confronter les étudiants à des problématiques concrètes en aérodynamique, systèmes embarqués, robotique, télécommunications et intelligence artificielle.

Différentes étapes de sélection

Ce challenge est organisé chaque année par Dassault Aviation, partenaire privilégié de l’ESTACA, est destiné à des équipes étudiantes issues de grandes écoles d’ingénieurs. Le concours se déroule sur 1 an : en début d’année, Dassault fournit un cahier des charges listant un ensemble de spécifications que les drones peuvent, ou doivent, satisfaire. Ces spécifications sont ensuite valorisées par un jury d’experts. Elles peuvent porter sur des aspects variés, comme la capacité de décollage et d’atterrissage vertical (VTOL), l’auto-construction de composants électroniques, ou encore la coopération multi-drones.

De septembre à décembre, les équipes entament la phase de conception : développement des premiers prototypes, choix des concepts, des architectures et des technologies à implémenter. Suite à cela, une phase de sélection est organisée. 7 équipes finalistes ont été retenues cette année : l’ESTACA, Télécom SudParis, CentraleSupélec, l’ENSAM, l’ENSTA, l’UTC et l’École Polytechnique. Les équipes sélectionnées disposent ensuite de plusieurs mois pour finaliser leurs drones en vue de la compétition finale qui se déroule au printemps.

L’équipe Siera ESTACA était composée de six membres : Mattéo Cancre, Paul Coste, Baptiste Garcia, Antoine Baudry, Samuel Chapuis et Matthieu Monnier, bénéficiant de l’expérience de 4 d’entre eux ayant déjà participé l’année précédente

SiERA a conçu un drone VTOL de type avion, combinant les avantages de l’aérodynamisme en vol de croisière et la maniabilité au décollage et à l’atterrissage. Plusieurs composants ont pu être réutilisés à partir du prototype de l’année précédente : contrôleur de vol, batteries, moteurs, hélices et ESC (Electronic Speed Controllers). Cette réutilisation leur a permis de lancer les essais en vol dès les premières semaines du projet. Les performances obtenues ont rapidement validé leur configuration aérodynamique.

Un concours toujours plus exigeant

L’édition 2025 mettait particulièrement en avant la coopération entre drones. Siera a donc conçu un système embarquant un drone secondaire à bord du drone principal. Dans un premier temps, un rover de reconnaissance largable a été développé. Cependant, face à des problèmes techniques persistants, SiERA s’est adapté et a décidé début janvier de se diriger vers un drone secondaire volant, plus avancé à ce stade. Initialement conçu sous forme d’aile volante, ce drone a finalement adopté une configuration avion.

Le pilotage et l’automatisation des drones ont été assurés à l’aide du logiciel ArduPilot, couplé à des scripts Python pour la gestion de certaines missions. L’un des objectifs principaux de la mission étant la détection de personnes en milieu forestier, l’équipe a intégré une intelligence artificielle de reconnaissance visuelle, capable d’identifier une silhouette humaine depuis les images aériennes.

Plusieurs tests en conditions réelles ont été réalisés avant la compétition, ce qui a permis d’identifier et de corriger plusieurs dysfonctionnements critiques.

Le jour de la compétition, les équipes devaient réaliser une mission complète, c’est-à-dire le décollage vertical du drone principal avec embarquement du drone secondaire, le vol de mission, la détection d’une personne cible, le largage du drone secondaire, puis l’atterrissage contrôlé des deux appareils.

« Cette expérience a été extrêmement enrichissante, tant sur le plan technique qu’humain. Elle nous a permis de développer de nouvelles compétences, notamment en composites, impression 3D, conception mécanique, pilotage automatique ou encore IA embarquée. Elle nous a également appris à gérer le travail en équipe dans des conditions parfois tendues, à surmonter des désaccords et à prendre des décisions collectives dans un contexte exigeant.  »
« Enfin, ce concours nous a également appris à gérer de nombreuses échéances ainsi que des exigences réglementaires strictes, nécessaires à la participation et à l’autorisation de vol de nos UAVs. Le respect rigoureux de ces contraintes, notamment en matière de sécurité, de documentation technique et d’homologation, a constitué un véritable apprentissage en gestion de projet technique dans un cadre réaliste.  »
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